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32projets en noir et blanc. Etant en charge de l%u2019ex%u00e9cution des costumes, il peut se le permettre, il est parfaitement au fait des %u00e9toffes et des nuances %u00e0 sa disposition. Tout est dans sa t%u00eate.Dans quelle mesure Thiriar a-t-il rectifi%u00e9 les projets de ses coll%u00e8gues? On peut en effet se poser la question en voyant les coloris choisis par Marthe Herdies qui, dans certains cas, sont vifs et tranch%u00e9s et contrastent avec certaines autres compositions. Cependant le site https://collections.heritage.brussels/fr nous apporte un embryon de r%u00e9ponse car il montre quelques costumes originaux de l'Ommegang de 1930. On y reconna%u00eet avec certitude une cape de Marthe Herdies (inv.31) et un pourpoint de Winand Aerts. Il est d%u00e8s lors possible de comparer le projet au r%u00e9sultat final. La confrontation est %u00e9mouvante. Quoi qu'il en soit, dans ces deux cas, Thiriar ne semble pas avoir chang%u00e9 grand-chose.Cette affirmation est corrobor%u00e9e par les illustrations \par Thiriar pour le livret-programme. Issues de son imagination, ces sc%u00e8nes qui %u00e9voquent certains groupes du d%u00e9fil%u00e9 reprennent plusieurs costumes dessin%u00e9s par ses confr%u00e8res. Sans notables retouches. Ainsi dans la gravure de la page 4 montrant les Nations bruxelloises (m%u00e9tiers), nous retrouvons le manteau de Marthe Herdies (inv.31) repris tel quel. Seule la pr%u00e9sence d%u2019une fraise et d%u2019un bonnet ray%u00e9 (en lieu et place du b%u00e9ret d%u2018origine) donne %u00e0 la silhouette une allure plus XVIe si%u00e8cle. De m%u00eame, les costumes des hallebardiers, du massier et du 2e bourgmestre sortent tout droit des projets de Van Roose sans alt%u00e9ration majeure (p.11). Il en est de m%u00eame pour l%u2019Amman de Bruxelles et ses pages (p.12). Pour le groupe de l%u2019empereur, Thiriar reprend ses propres costumes de Chevaliers de la Toison d%u2019or et de h%u00e9rauts d%u2019armes (p.15). On y d%u00e9couvre la couleur choisie, qui est bien s%u00fbr un rouge. Les silhouettes de Lefebvre apparaissent dans l%u2019illustration de la p. 14 sans que l%u2019on puisse les mettre en relation directe avec les dessins restants. On reconna%u00eet cependant son style et surtout les mod%u00e8les de chapeaux dont il est le seul %u00e0 coiffer ses figurants. Thiriar ayant vu passer les projets de ses pairs les a int%u00e9gr%u00e9s dans ces sc%u00e8nes sans les d%u00e9naturer ou les adapter de mani%u00e8re majeure. Le livret-programme constitue donc un argument suppl%u00e9mentaire pour dire que son intervention a %u00e9t%u00e9 l%u00e9g%u00e8re et ne s%u2019est exerc%u00e9e que sur des points de d%u00e9tail. Les oeuvres restaur%u00e9esPaul Cauchie (sign%u00e9), L%u00e9gende de N.D. du Sablon - L%u2019arriv%u00e9e %u00e0 Bruxelles o%u00f9 les Arbal%u00e9triers la re%u00e7oivent , 60,5 x 100 cm, inv.187D%u00fb %u00e0 Paul Cauchie, le c%u00e9l%u00e8bre architecte, le char de l%u2019arriv%u00e9e de la statue de NotreDame %u00e0 Bruxelles o%u00f9 celle-ci est re%u00e7ue par les arbal%u00e9triers qui vont la placer et la v%u00e9n%u00e9rer en l%u2019%u00e9glise du Sablon. Le char est sagement montr%u00e9 de profil, ce qui rend la repr%u00e9sentation un peu statique. Cette impression est renforc%u00e9e par le