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37%u00e9p%u00e9es et les goedendag par des arbal%u00e8tes sans alt%u00e9rer l%u2019ensemble. Quoi qu%u2019il en soit, les esquisses de Langaskens sont loin d%u2019%u00eatre sans m%u00e9rite. Leur caract%u00e8re hi%u00e9ratique d%u00e9gage une plus grande force, une atmosph%u00e8re plus pr%u00e9gnante que le projet de Cauchie, lequel est plus \silhouettes de Langaskens, fig%u00e9es et sombres dans leur rigidit%u00e9, engendrent presque un sentiment diffus d%u2019appr%u00e9hension chez le spectateur.Au total, les oeuvres restaur%u00e9es repr%u00e9sentent un patrimoine significatif. On y trouve deux unicums : les noms de Combaz et Cauchie ne sont en effet repr%u00e9sent%u00e9s que par une seule oeuvre, ce qui les rend d%u2019autant plus ins signes. Tous deux sont des personnalit%u00e9s aux talents multiples, ne s%u2019%u00e9tant pas seulement illustr%u00e9es dans l%u2019art graphique mais ayant explor%u00e9 d%u2019autres voies. Combaz %u00e9tait juriste, excellent orientaliste et enseignant, Cauchie s%u2019est illustr%u00e9 comme architecte et d%u00e9corateur, notamment aux Pays-Bas. Conna%u00eetre et diffuser leurs dessins permet donc de prendre toute la mesure de leur activit%u00e9. L%u2019esquisse de Canneel est r%u00e9v%u00e9latrice car elle nous restitue sa d%u00e9marche, passant d%u2019abord par des croquis pr%u00e9liminaires avant d%u2019arriver au projet final. Nous avons ici la premi%u00e8re %u00e9tape du travail. Or, dans le cas des chars, il n%u2019en reste pas d%u2019autre. Voici donc un document %u00e9vocateur qui t%u00e9moigne des t%u00e2tonnements et de la recherche dans le processus de cr%u00e9ation. Il est int%u00e9ressant de la comparer au r%u00e9sultat final et de voir les aspects que Canneel a privil%u00e9gi%u00e9s. C%u2019est %u00e9galement le cas pour Massonet. Celui-ci a d%u00fb d%u2019abord ex%u00e9cuter chacune de silhouettes de mani%u00e8re individuelle, d%u00e9taillant parfois certains %u00e9l%u00e9ments du costume comme la coiffe ou le la%u00e7age du pourpoint (voir inv. 178 %u00e0 182), avant de les r%u00e9unir dans un groupe. Quant aux dessins restant de Langaskens, ils nous montrent un travail semblable. Ses oeuvres, particuli%u00e8rement ses gravures, vont %u00e0 l%u2019essentiel, privil%u00e9giant le trait et l%u2019expression. Par certains c%u00f4t%u00e9s, elles %u00e9voquent l%u2019art de son confr%u00e8re Anto Carte. Le Centre Albert Marinus est tr%u00e8s fier d%u2019avoir particip%u00e9 %u00e0 cette restauration. Car ces oeuvres m%u00e9connues constituent un pan de l%u2019histoire de l%u2019Ommegang et par cons%u00e9quent de l%u2019histoire de Bruxelles, elles sont aussi une facette de l%u2019histoire de l%u2019art dans notre pays. Il importait de les prot%u00e9ger alors que se profile au loin le centenaire de la renaissance de l%u2019Ommegang en 2030%u2026Jean-Paul Heerbrant, HistorienJean-Paul Heerbrant est %u00e9galement l'auteur de la publication Projet Ommegang, catalogue des dessins pr%u00e9paratoires %u00e0 l'Ommegang de 1830, Ed. C.A.MProjet Ommegang, cartonn%u00e9, 250 pages. Disponible au Centre Albert Marinus