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                                    25r%u00e8gne au Tattersall. Selon l%u2019un des participants, l'atelier des chars %u00e9tait devenu un lieu o%u00f9 l'on travaillait entre amis dans la plus franche cordialit%u00e9.Rares sont les dessins qui mentionnent les sources auxquelles les artistes eurent recours. Sans doute, Albert Marinus poss%u00e9dait-il dans sa biblioth%u00e8que %u00e0 la Province de Brabant quelques %u00e9l%u00e9ments susceptibles de donner des pistes aux artistes (t%u00e9moignage de Jeanne Desguin). Thiriar indique s'%u00eatre inspir%u00e9 de Hans Burgkmair et de Van Winendale (?), d'Albrecht D%u00fcrer et de B%u00fcrkner (Heinrich?).Il a donc majoritairement trouv%u00e9 ses mod%u00e8les dans la gravure allemande du d%u00e9but du XVIe si%u00e8cle. L'artiste se d%u00e9fend d'ailleurs: \les plus s%u00fbres de la documentation graphique, peintres et graveurs du XVIesi%u00e8cle, que je puisai pour l'ex%u00e9cution des innombrables pi%u00e8ces que comptent les costumes ,armes, coiffures, chaussures, harnachements\culture, Combaz emprunte les amusants personnages qui accompagnent son char des Tentations de saint Antoine %u00e0 Fran%u00e7ois Desprez, graveur parisien du XVIe si%u00e8cle %u00e0 l%u2019imagination d%u00e9bordante et %u00e0 la verve ironique. Plus %u00e9trangement, pour sa Vieille (inv. 124), Maurice Lefebvre renvoie %u00e0 Henri Leys mais aussi au Mus%u00e9e de Versailles! Jules-Marie Canneel mentionne Frans Hals pour son Chariot d'un fou tra%u00een%u00e9 par un chien. On remarquera que les costumes de Marthe Herdies font plus XVe si%u00e8cle que XVIe, que Winance donne %u00e0 son cavalier une silhouette de seigneur de la cour de Fran%u00e7ois Ier et que Massonet pioche ses personnages dans la tenture de Notre-Dame du Sablon (carton de Bernard van Orley). Lorsqu'on observe les dessins qui nous restent, on constate une grande diff%u00e9rence de styles. La truculence breugh%u00e9lienne des personnages de Van Roose tranche avec la d%u00e9licatesse et l'%u00e9l%u00e9gance diaphane de Massonet. De m%u00eame, la m%u00e9ticuleuse pr%u00e9cision dont fait montre Winand Aerts contraste avec la ligne simple et nette des costumes de Joseph Dierickx. Cependant %u00e0 l'%u00e9poque, nul ne met en cause l'homog%u00e9n%u00e9it%u00e9 du cort%u00e8ge. Aucune critique de ce genre n%u2019%u00e9mane ni du public ni de la presse. Albert Marinus avait %u00e9t%u00e9 tr%u00e8s clair sur les couleurs que portaient les serments : blanc et bleu pour les escrimeurs; blanc pour les arquebusiers; blanc, noir et rouge pour les archers; blanc et rouge pour le arbal%u00e9triers du Petit Serment; vert pour le Grand Serment. Winand Aerts respecta scrupuleusement ces donn%u00e9es. James Thiriar qui assurait la direction de la confection dut proc%u00e9der %u00e0 quelques petites modifications pour arriver au r%u00e9sultat souhait%u00e9 et pour homog%u00e9n%u00e9iser l'ensemble : \de retrouver les tons anciens, c'est-%u00e0-dire des coloration simples, je fis teindre le tissu de la plupart des costumes, m'inspirant pour ces coloris de la palette de l'%u00e9poque\trouver dans le commerce les couleurs suppos%u00e9es %u00eatre celles port%u00e9es au milieu du XVIe si%u00e8cle. Par ailleurs, Thiriar est le seul artiste qui ex%u00e9cute ses propres 
                                
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