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21Dessins restaur%u00e9s de l%u2019Ommegang de 1930Rappel du contexteLe Centre Albert Marinus conserve, on le sait, un fond de pr%u00e8s de 200 dessins repr%u00e9sentant des costumes, des chars et des accessoires datant de 1929-30, pr%u00e9liminaires %u00e0 la grande renaissance de l%u2019Ommegang lors des f%u00eates du Centenaire. Il y a trois ans ces dessins ont fait l%u2019objet d%u2019une exposition et d%u2019un inventaire. Il reprend in fine une dizaine de dessins qui n%u2019ont pas %u00e9t%u00e9 reproduits dans le volume. Leur %u00e9tat d%u2019alors explique cette lacune. Ces oeuvres qui avaient subi les outrages du temps %u00e9taient alors en trop mauvaise condition pour figurer dans l%u2019ouvrage. Depuis, ils ont %u00e9t%u00e9 restaur%u00e9s gr%u00e2ce %u00e0 un subside de la R%u00e9gion bruxelloise (urban.brussels), l%u2019op%u00e9ration de sauvetage ayant %u00e9t%u00e9 r%u00e9alis%u00e9e par Lara Meersseman. Apr%u00e8s leur cure de jouvence, ils ont rejoint le reste de la collection et reposent d%u00e9sormais dans des tiroirs %u00e0 l%u2019abri de la lumi%u00e8re. Leur nouvelle condition offre l%u2019opportunit%u00e9 de les faire conna%u00eetre au public en les pr%u00e9sentant ici. Repla%u00e7ons-les dans leur contexte. La r%u00e9alisation de l%u2019Ommegang de 1930 a %u00e9t%u00e9 une t%u00e2che titanesque. La gen%u00e8se du cort%u00e8ge a %u00e9t%u00e9 racont%u00e9e ailleurs, nous ne rentrerons donc pas dans le d%u00e9tail. Albert Marinus, qui a con%u00e7u l%u2019ensemble du d%u00e9fil%u00e9, n%u2019a pas travaill%u00e9 seul. Il a pu compter sur de multiples collaborations. Au premier chef, James Thiriar, responsable des costumes au Th%u00e9%u00e2tre de la Monnaie durant les ann%u00e9es 1920. En 1928, Thiriar quitte l'atelier de confection de l%u2019Op%u00e9ra pour prendre en charge les tenues du d%u00e9fil%u00e9. Mais entre concevoir les trente ou quarante costumes n%u00e9cessaires %u00e0 la repr%u00e9sentation d'un op%u00e9ra et organiser l'%u00e9laboration des tenues port%u00e9es par plus de 2.400 figurants, il y a une marge! Thiriar se lance dans l%u2019aventure, parfaitement au fait de l%u2019ampleur de la t%u00e2che, m%u00eame s%u2019il en sortira %u00e9puis%u00e9. Constant Montald joue, lui aussi, un r%u00f4le important. C%u2019est par son interm%u00e9diaire que sont engag%u00e9s les multiples artistes qui vont concevoir les chars, les banni%u00e8res, les costumes et les accessoires. Au nombre de 24, ceux-ci vont se partager les multiples sections du cort%u00e8ge. Tous (%u00e0 une exception pr%u00e8s, celle de Thiriar, dont la formation n'est pas connue) sont pass%u00e9s par l'Acad%u00e9mie des Beaux-Arts de Bruxelles. Ce ne sont pas des artistes d'avant-garde. Comme le rel%u00e8ve Alfred Willis, \c%u00e9l%u00e9brit%u00e9 acad%u00e9mique avant la Premi%u00e8re Guerre mondiale, soit des artistes plus jeunes mais pratiquant d'une mani%u00e8re relativement traditionnelle\Tous ces artistes se fr%u00e9quentent et connaissent leur travail respectif. Bruxelles