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parties du moule. Elles peuvent aussi %u00eatre polies pour accentuer la brillance ou d%u00e9polies pour, au contraire, apporter un effet satin%u00e9.Ces techniques permettent de r%u00e9aliser des reliefs d%u2019une grande finesse et une large diversit%u00e9 de mod%u00e8les.Les th%u00e9matiques Vers une g%u00e9om%u00e9trisation du sujetOn retrouve dans le style Art d%u00e9co certaines th%u00e9matiques classiques de l%u2019histoire de l%u2019art, d%u00e9j%u00e0 pr%u00e9sentes durant la p%u00e9riode de l%u2019Art nouveau%u00a0: les figures f%u00e9minines, les d%u00e9cors floraux et un bestiaire, mais avec une stylisation des formes et l%u2019apparition de motifs purement g%u00e9om%u00e9triques. Toutes les %u0153uvres d%u00e9crites ci-dessous vous sont pr%u00e9sent%u00e9es dans l%u2019exposition Opalescents.Les figures f%u00e9mininesLes cr%u00e9ateurs verriers de la p%u00e9riode Art d%u00e9co proposent de nombreux sujets repr%u00e9sentant des figures f%u00e9minines, des pi%u00e8ces tout en gr%u00e2ce et en finesse qui s%u2019inspirent de la fluidit%u00e9 des corps et de l%u2019%u00e9l%u00e9gance des gestes. La plus connue est sans doute la Suzanne au bain, cr%u00e9%u00e9e par Ren%u00e9 Lalique en 1925. De nombreuses pi%u00e8ces r%u00e9alis%u00e9es par Marius Sabino telles L%u2019Idole (1925) ou Le R%u00e9veil (1932) subliment aussi la f%u00e9minit%u00e9.T%u00e9moins de leur %u00e9poque, les artistes verriers empruntent les codes esth%u00e9tiques alors en vogue, ou rendent hommage aux personnalit%u00e9s qui rayonnent dans le monde du spectacle, comme en t%u00e9moignent trois %u0153uvres r%u00e9alis%u00e9es pour la soci%u00e9t%u00e9 Etling%u00a0 : le buste En attendant (1930) cr%u00e9%u00e9 par Genevi%u00e8ve Granger qui repr%u00e9sente une femme coiff%u00e9e %u00e0 la gar%u00e7onne, coupe de cheveux audacieuse, popularis%u00e9e par Louise Brooks en 1929. La statuette Isadora (1925), cr%u00e9ation de Lucille S%u00e9vin, sublime la gestuelle de la danseuse Isadora Duncan, alors au fa%u00eete de sa gloire, tandis que Salom%u00e9 au poignard (s.d.) de Lucille S%u00e9vin et Jean-Th%u00e9odore Delabass%u00e9 %u00e9voque les Ballets russes.Il n%u2019existe, par contre, que tr%u00e8s peu de repr%u00e9sentations masculines, si ce n%u2019est quelques statuettes de gar%u00e7onnets et le vase Figures (1930) de Marius Sabino, une %u00e9vocation mythologique de la chasse.Le monde animalL%u2019art animalier de la p%u00e9riode Art d%u00e9co %u00e9volue, lui aussi, vers une %u00e9puration et une stylisation des formes, comme en t%u00e9moignent les tr%u00e8s %u00e9l%u00e9gants presselivres Oiseaux (1935) r%u00e9alis%u00e9s par Georges-Henri Laurent pour la soci%u00e9t%u00e9 Etling ou les statuettes Moineaux (s.d.) cr%u00e9%u00e9es par les fr%u00e8res Jean et Jo%u00ebl Martel. Si les sujets plus classiques%u00a0 : panth%u00e8res, %u00e9l%u00e9phants, ours%u2026 persistent, ils sont le plus souvent r%u00e9alis%u00e9s en pi%u00e8ces de petites tailles. On voit appara%u00eetre une infinit%u00e9 de repr%u00e9sentations de petits animaux%u00a0: moineaux, canaris, canetons, poussins, pigeons, papillons, libellules, et d%u2019autres, assez peu usit%u00e9s en art%u00a0 : 12